Le cas Finkielkraut, stratégie de la diversion

De l’accusation d’antisémitisme comme stratégie de la diversion.

Encore une fois, l’académicien réactionnaire connu pour ses sorties xénophobes, Alain Finkielkraut a récolté ce qu’il espérait semer. Il avait déjà fait le coup à Nuit Debout. Venir parader, exciter les épidermes de gens déjà en colère (et qu’il insulte régulièrement à coups de citations ou d’essais "polémiques"), se montrer en tant "qu’élite intellectuelle qui vous chie dessus" et attendre l’étincelle. Finkielkraut c’est le moustique de 4h du mat’. Sauf que lui il a des crs pour le protéger. Il suffisait de voir son sourire figé jusqu’aux oreilles pour comprendre qu’il jubilait. Et il pouvait. Le type avait gagné. Et avec lui tous ceux qui sont prompts à empaqueter le mouvement des "gilets jaunes" dans le sac dégueulasse de la beaufitude, du fascisme, de l’antisémitisme. Ce que font globalement depuis le début du mouvement les médias dominants, en se refourguant les mêmes titres calomnieux, en méprisant sans aucune retenue les gens du peuple, en les assimilant parfois à l’extrême gauche, souvent à l’extrême droite, jamais dans la demi-mesure.

L’accusation d’antisémitisme, crime ultime, meilleur atout des décrédibilisateurs a été sortie à plusieurs reprises. Et à chaque fois à grands renforts d’articles et d’interviews à charge. Cela dit plusieurs choses : la pluralité existe dans les médias mainstream, pas le pluralisme. Ces médias privilégient la mise en lumière du fait divers à l’analyse de fond. Ils zooment sciemment sur un fait divers et le rendent englobant, ceci dans l’objectif de porter atteinte à un mouvement qu’ils ne comprennent pas et/ou qu’ils craignent. Ces journalistes stars, qui gagnent 10, 20.000€ par mois (voire bien plus) ne comprennent pas ces classes populaires. Ils n’imaginent ni leur réalité ni leurs souffrances quotidiennes. Ils ne savent pas ce que c’est de vivre avec le rsa, d’être chômeur, smicard ou travailleur pauvre. Le système inégalitaire leur va très bien puisqu’ils font partie des élites.

Ils voient le "peuple" (un mot qui les écorche) comme une masse abrutie et beauf, nourrie à la télé-poubelle et aux chips 1er prix. Ils lui nient toute pensée politique et ne lui prêtent que des instincts.

Le cas Finkielkraut, stratégie de la diversion
Le cas Finkielkraut, stratégie de la diversion

Animaliser la révolte, rendre dangereuse sa spontanéité. Dans leurs bouches et leurs écrits, le peuple n’est guidé que par un "individualisme animal", incapable de mener une réflexion politique élaborée. Il ne serait dès lors animé que d’une pensée basique reposant principalement sur la haine et le repli. On le rapproche logiquement de l’extrême droite. Avec pour point d’orgue, l’antisémitisme. Peu importe que celui-ci soit avéré puisqu’il permet de disqualifier n’importe quel adversaire. C’est ainsi que BHL, le "philosophe" des plateaux télé, avait sans honte qualifié Chomsky d’antisémite. Oui les usagers réguliers de cette stratégie disqualifiante n’ont peur de rien et en usent sans regrets ni modération. Alors c’est ainsi que le flamboyant Alain, Finky pour les intimes, a décidé de se pointer sur le passage d’une manif, voir si la haine qu’il déverse partout où il vomit ses mots appâterait quelque gueux dont il pourrait démontrer sans encombre l’antisémitisme. Oui car Finkielkraut est juif. Nous on s’en foutait pas mal. Qu’il eût été chrétien, musulman, bouddhiste, ouzbek, nain ou homosexuel ne changeait pas grand chose au fait que c’est d’abord et avant tout un prêcheur de haine, le propagateur d’une vision réactionnaire et régulièrement raciste de la société. (Pour tous ceux qui ont un doute il suffit d’aller voir ce qu’il raconte, écrit et braille depuis plus de 15 piges, sur le net et ailleurs. Un coup d’œil ici, ici ou ici est un bon début). Mais c’est bien en tant qu’intellectuel juif que s’est présenté Finkielkraut devant ce peuple qu’il déteste, surtout quand il est noir ou arabe (voir ici). Alors le tour fut joué. Alain s’est fait copieusement insulter. Le sourire jusqu’aux.. (oui, déjà dit). Et vu l’engouement autour de cette affaire, le détail des insultes n’est semble-t-il pas anodin. Libération en checkers de news assermentés, a passé au crible la vidéo en question. Voici ce qui apparait :
(L’article est visible ici)

Dans la vidéo de Yahoo, filmée près d’Alain Finkielkraut, on entend distinctement un groupe d’hommes lui crier: «Barre-toi, sale sioniste de merde. Sale merde. Nique ta mère. Palestine. Homophobe de merde. T’es un raciste, casse-toi! Dégage fasciste. La France, elle est à nous. Sale enculé. Espèce de raciste. Espèce de haineux. T’es un haineux et tu vas mourir. Tu vas aller en enfer. Dieu, il va te punir. Le peuple va te punir. Nous sommes le peuple. Grosse merde. Tu te reconnaîtras. Espèce de sioniste. Grosse merde. Il est venu exprès pour nous provoquer. Taisez-vous!».
Dans celle de Charles Baudry, filmée de plus loin, on entend: «Facho! Palestine! Rentre chez toi… Rentre chez toi en Israël. Rentre chez toi en Israël. Antisémite. La France est à nous. Rentre à Tel-Aviv. T’es un haineux. Tu vas mourir. Nous sommes le peuple français. Rentre chez toi. Ici c’est la rue!».

Bien. Première chose : à aucun moment il ne se fait traiter de "sale juif" comme l’a affirmé, tout excité et enragé, Benjamin Griveaux :

 

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Monsieur le porte parole du gouvernement vous êtes un menteur. Vous diffusez à grande échelle une fake news, vous qui dites les traquer et les combattre corps et âme. C’est mal. Pour preuve, l’intéressé lui-même :
"Benjamin Griveaux a protesté en disant que j’avais été traité de sale juif. Je comprends très bien sa protestation, je suis ému par le témoignage de solidarité qu’il a manifesté, mais on ne m’a pas traité de sale juif. Et on ne m’a jamais traité de sale juif. En revanche, on me traite à chaque fois que je mets le nez dehors dans ce genre de manifestation, on me traite de sale raciste."

Intéressant. Que personne ne s’offusque du fait que Finkielkraut se fasse traiter de raciste montre au moins deux choses. La première c’est que ce n’est pas ce qui intéressait les journalistes et les commentateurs. Tout ce qui n’alimentait pas la thèse "les gilets jaunes sont antisémites" n’était pas retenu. La deuxième c’est que si personne n’a relevé l’accusation de racisme c’est peut-être tout simplement parce que chacun a admis depuis longtemps que Finkielkraut diffuse une pensée raciste, et que ce n’est pas si grave. D’autres le font depuis longtemps et grassement, à l’instar d’Eric Zemmour, ce qui ne l’empêche pas d’être invité partout et de travailler à la télévision.
Alors que reproche-t-on à Finky dans cette vidéo? De soutenir Israel dans sa politique envers la Palestine. Le fameux "sale sioniste". Que certains veulent forcément assimiler à "sale juif". Le type sur la vidéo a l’air véhément et possiblement haineux. Mais est-il antisémite? Je n’en sais rien. Et personne n’en sait rien. Ils se basent sur leur propre mode pensée qui dit que l’antisionisme est un antisémitisme. Ce qui reviendrait à dire qu’il est impossible de critiquer la politique d’Israël sans être classé parmi les plus dangereux personnages.
On reproche également à Alain F. d’être "haineux", "homophobe" et "raciste". Mais ceci n’a pas intéressé les commentateurs. Ils ont fait le choix de se focaliser sur du gras et de l’efficace. L’accusation d’antisémitisme, c’est comme un mot compte-triple ça rapporte beaucoup de points à ceux qui la délivrent.
Quoiqu’il en soit si ce sont là toutes les insultes qu’il a reçues, je n’en vois aucune qui soit antisémite, à part peut-être "rentre chez toi en Israël". Là il y a un potentiel en effet. Ce pourrait aussi être une référence à son soutien sans faille à Israël. Mais ok, ne tournons pas autour du pot et considérons cette invective comme antisémite. Qu’est-ce que ça dit? Que doit-on en conclure? Que les gilets jaunes sont antisémites parce qu’un seul couillon braillard attaque un philosophe volontairement polémiste ? Pourtant il semble que ce mouvement des gilets jaunes soit particulièrement hétéroclite. Des jeunes, des vieux, des chômeurs, des retraités, des gens qui se réclament "apartisans", des modérés, des antifas, 2-3 royalistes qui ne font pas les malins, quelques fafs qui se montrent dans les villes où ils sont en confiance (Lyon, Lille..), mais globalement les gens des cortèges s’en foutent pas mal de savoir si Finkielkraut est juif et s’il domine le monde avec ses amis banquiers comme le voudrait la rhétorique antisémite la plus vile et la plus élémentaire. Ils réclament la justice sociale et une République dans laquelle ils ont une place, une république plus transparente et démocratique. Pourquoi cela n’intéresse-t-il pas les médias ? Parce que parler des vraies revendications est dangereux. Car chacun sait qu’ils ont raison, chacun sait que ce système est inégalitaire et qu’il le sera de plus en plus. 26 milliardaires possèdent autant de richesses que 3,5 milliards de personnes. Je récris la phrase ou c’est imprimé ? Alors il est évident que l’élite politique, médiatique et industrielle n’a aucun intérêt dans la remise en cause du système tel qu’il est. Il vaut mieux détourner le débat et faire diversion. Que les revendications légitimes et nécessaires soient noyées dans des indignations montées de toute pièce et auxquelles participent tous les paillassons politiques et journalistiques, de Jean-Mi Apathie à Benoit Hamon. Ou tu dénonces ou tu es soupçonné d’être antisémite. Alors les couards et les suiveurs s’indignent, organisent des marches et des rassemblements contre "la montée de l’antisémitisme". Les mêmes qu’on n’a pas entendu broncher sur les inégalités sociales, les violences policières et les cadeaux fiscaux de Macron à ses amis les notables. Ceux-là se mobilisent. Tiens, que pensent-ils de ça : des communistes se sont fait agresser alors qu'ils participaient au rassemblement contre l'antisémitisme (lire ici) ? Agressés parce que communistes et ayant un point de vue sur la politique d'extreme-droite menée par Israël. J'attends les indignations de Macron, Griveaux, de BFM, TF1, CNEWS etc...
L’antisémitisme est donc le pire fléau en France? Le problème n°1 à régler pour que le pays aille mieux..? Bande d’enfoirés sans faces, ne croisez jamais un miroir.
Manipuler ainsi l’opinion, créer la diversion .. les stratégies sont cramées à 20.000 bornes. Et pourtant elles continuent de marcher. Plus c’est gros, plus ça passe. Et attention si tu ne montres pas ton intérêt, et que tu "minimises".

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Les médias mainstream ne cherchent pas à savoir pourquoi des milliers de personnes sont encore mobilisées après 3 mois de révolte et ce malgré les miettes distribuées et la mise en place et en fanfare du fameux "grand débat".. La question principale et essentielle à leurs yeux est : où est l’antisémitisme?
Ce mouvement, pour beaucoup de politiques, d’éditorialistes, de commentateurs n’a que trop duré alors il n’est plus question pour eux d’évoquer les revendications sociales (en ont-ils eu seulement le début de l’intention?) mais bien d’en marquer une bonne fois pour toute la dérive ultime la plus abominable : l’antisémitisme. Alors ils tiennent leur "incident" majeur et frétillent, ils ne vont pas le lâcher de si tôt. Ils avaient pourtant déjà bien mis leurs cœurs à l’ouvrage. Un coup de projecteur sur une dizaine de blaireaux en train de faire la fameuse quenelle, un autre sur un tag antisémite sur une façade d’un Bagelstein.. Ce dernier fait divers est intéressant. A peine était-il sorti dans l’espace médiatique que les commentateurs assermentés l’attribuaient aux "gilets jaunes". Puis nous apprenions le lendemain, de la bouche même du patron de cette enseigne, que le tag en question avait été fait dans la nuit du vendredi au samedi, avant donc le passage des manifestations des gilets jaunes. Mais peu importe, aucun mea culpa des amalgameurs professionnels. L’important n’est pas la vérité mais ce qui va faire le buzz. Démentir une rumeur ne l’a jamais effacée des esprits. C’est déplorable mais c’est ainsi : certains journalistes diffusent ce qu’ils prétendent combattre : des "fake news".
Un 3e fait est encore plus parlant je crois. Cette inscription puissamment dégueulasse sur Kylian M’Bappe :

 

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Ce "tag" est clairement signé par l’extrême-droite. Un bon gros faf a laissé sa haine dans le métro. Une rame isolée, un vomi au marker. Et qu’ont fait les médias, ils lui ont offert une tribune inespérée. Ils ont zoomé. Qu’y a-t-il de nouveau dans cette haine isolée? Qu’elle s’affiche sans complexe dans le métro..? Bien-sûr que non. Ce genre de tag haineux existent depuis que les rames de métro et les markers existent. Ils sont le fait d’une minorité d’apprenti fascistes en mal d’identité. J’ai pris des bus toute ma vie. Et des ordures racistes, homophobes et antisémistes j’en ai vu des kilomètres. Des croix gammées sur les sièges, inscrites sur les vitres, des symboles fascistes et toutes sortes d’insultes racistes.. Faut-il faire un photo-reportage, écrire un papier à chaque fois qu’un connard haineux grave une saloperie dans un bus? Doit-on braquer les caméras à chaque fois qu’un abruti de militant FN, qui vient de boire un pack de 33 export avec ses potes débiles, expulse un tag de ses entrailles purulentes et le pose sur un rond-point isolé en rase campagne..?
Le mec qui a écrit ces insultes fascistes à l’attention de M’Bappé doit être tellement fier de lui. "T’as vu Jean-Jérôme, j’ai fait la une des médias..!". Mettez en lumière la haine isolée et inoffensive, faites-en un fait de société et vous allez stimuler un tas de carrières dans le tag raciste chez tout un tas de frustrés fascinés par l’entre-soi et la peur de l’autre. C’est quoi la suite du projet? Faire un reportage sur les commentaires postés sur les articles Yahoo..? Vous allez avoir de la matière les gars. Internet permet à tout un tas de lâches emplis de haine de déverser leurs obsessions répugnantes.
Rendre visible cette haine invisible en braquant les projecteurs dessus, en la sortant du trou du cul du net ou de l’obscurité d’une rame de métro, est au mieux une faute professionnelle, au pire un appel à la récidive. Vous êtes des irresponsables.
Une dernière chose m’interpelle. Pourquoi ceux qui ont en un claquement de doigts décidé de se réunir pour soutenir le pauvre Alain Finkielkraut, victime d’un antisémitisme qu’ils ont décidé de nommé comme tel, pourquoi ceux-là ne se sont jamais offusqués ni rassemblés lors des sorties systématiquement racistes d’Eric Zemmour? Doit-on rappeler que ce croque-mort sévit à la télévision, qu’il y ait grassement invité pour promouvoir ses ouvrages abjectes et qu’il a déjà été condamné pour haine raciale? Mais personne ne s’en émeut. Par contre un inconnu braillard sans impact médiatique, lui on l’écoute et on lui promet les foudres républicaines. Aucune mesure, aucune déontologie.

 

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Pour terminer je dirais ceci.
L’antisémitisme existe et est bien réel. En France notamment. C’est une des pires atrocités de l’histoire humaine commise à grande échelle par des hommes qui ont laissé la haine et la folie les gouverner.
On le combat et on le combattra toujours et systématiquement. Méticuleusement.
Et c’est justement une abomination bien trop grave et dangereuse pour qu’on puisse lui permettre d’être utilisée de manière écœurante par des politiques et des journalistes qui ne savent plus comment siffler la fin de la récré sociale.
Ceux qui s’indignent sur commande ont-ils oublié que Macron a rendu hommage au "soldat Pétain"..? Un président de la République qui rend hommage à l’une des pires figures de l’extrême-droite et du régime de Vichy.. Ils se sont rassemblés quand les héros de l’antisémitisme? L’indignation est à géométrie variable.

Alors finissons-en, car j’ai tout un tas de choses merveilleuses à faire ensuite. Et comme le temps est aux accusations, allons-y gaiment.
J’accuse Alain Finkielkraut de poursuivre son entreprise de diffusion d’une pensée réactionnaire, de nier l’impact de ses sorties racistes (passées et à venir), de provoquer et de mettre en scène ses provocations sous l’œil complice des caméras.
J’accuse donc les médias dominants de jouer avec les peurs, la mémoire et les souffrances du passé sans aucun remord.
J’accuse ces médias et le gouvernement qu’ils servent d’instrumentaliser l’antisémitisme et de le chercher partout même quand il n’existe pas dans le but de discréditer un mouvement social.
J’accuse les journalistes qui se prêtent à ce jeu, de malhonnêteté intellectuelle, d’indécence et de déviance professionnelle.
J’accuse ces média mainstream de participer à la stratégie de la diversion et de servir, en tant que classe dominante, leurs intérêts propres au lieu de mener un travail journalistique en toute indépendance.
Je les accuse de ne pas s’être intéressés aux revendications populaires, par réflexe de classe ou par mépris, et d’avoir volontairement passé sous silence les violences policières pourtant innombrables et gravissimes.
Je les accuse de ne tendre leur micro qu’à la haine et la bêtise minoritaires alors que la parole des sans-voix est précieuse et riche de témoignages.
J’accuse ces média, qui en viennent jusqu’à falsifier des pancartes de manifestants (france 3) de mener non pas une mission d’information publique mais de participer au maintien de l’ordre, au même titre que la police.
Je les accuse de se servir de leurs caméras et leurs micros comme d’autres se servent de leur matraques et leur flashballs.
Je les accuse, sous couvert de respect des institutions de la République, de ne colporter qu’une vision policière des faits et des mouvements sociaux.
Je les accuse de déformer la réalité en adoptant un angle minoritaire et en le systématisant dans leur exposé des faits.
Je les accuse d’incompétence et de complaisance.
Je les accuse, pour en revenir à ce qui nous posait question, de banaliser l’accusation d’antisémitisme et ainsi de lui enlever de sa réalité, de sa force, de sa charge émotionnelle et symbolique.
Je les accuse de légèreté et d’irresponsabilité quant à l’utilisation excessive et inadaptée de ce terme.
Je les accuse de répondre à l’appel gouvernemental de lutte contre la "foule haineuse" en produisant les images et les reportages appuyant ce discours. La parole présidentielle prenant alors des airs de commande institutionnelle.

Heureusement il reste des voix qui continuent de s’élever, des personnes qui mettent leur intelligence au service du peuple et non pas aux ordres du pouvoir. Des Frédéric Lordon, des Aude Lancelin, les journalistes d’Acrimed, du Monde Diplomatique, ceux parfois de Mediapart, des bonnes âmes, François Ruffin.. En parlant de ce dernier, comme à son habitude, il a été recueillir la parole des gens, ceux qu’on n’entend pas, les discussions et les réflexions des gilets jaunes, ils les a compilées et montées en film avec son pote Gilles Perret. Il montre ainsi le vrai visage des gilets jaunes : des humains qui veulent vivre dignement et qui n’ont plus honte de raconter leurs souffrances.

 

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